Cette année encore, nous sommes inscrits au Prix Littéraire. La sélection est très intéressante, je vous présente les quatre livres retenus pour les CE2.

– Pardon, mais t’es quoi, toi ?

– Comment ça, je suis quoi ?

– Ben oui, t’es quoi comme animal ?

J’ai pensé : « Houlala, je dois être dans la campagne profonde dont m’a parlé maman, pauvre mouton, il n’a jamais vu d’enfant de sa vie ! » – Je ne suis pas un animal, j’ai dit, je suis Léonard.

– C’est comme un léopard ? m’a demandé le mouton.

– Non, c’est mon prénom. Toi, par exemple, tu t’appelles comment ?

– Mouton.

– Je vois.

C’est alors que le mouton m’a reniflé et m’a posé une drôle de question : – Et tu sers à quoi ?

C'est là le sujet central de ce roman.

On pourra aussi s'interroger sur le rôle des parents. 

Place aux débats!!!

Ce roman est émouvant et drôle à la fois!

Vous trouverez des fiches intéressantes sur le thème de l'identité dans Le cartable de  Txup.

Quant à moi, j'ai fait une adaptation théâtrale de ce roman, j'ai bien envie de tenter une petite mise en scène au cours du premier trimestre.

L'histoire:

Il y a très longtemps, les animaux étaient gris comme un dimanche de pluie. Un peintre avait alors créé pour eux des parures colorées, à rayures, à taches... Boniface Lazuli, son fils, a pris sa suite, redonnant éclats aux robes et aux pelages. La vie se déroulait paisiblement, dans sa maison au pied du Kilimandjaro.

Un jour, la belle Lucina arrive. Peut-il faire son portrait ? Le peintre refuse : il ne peint jamais ce genre de tableaux. Mais n'est-ce pas lassant de peindre la toujours même chose ? Les questions, la présence de Lucina troublent le peintre. Submergé par ses pensées, Boniface peint son émotion sur les robes des animaux... Ravis par la fantaisie et la beauté que ce trouble insuffle à son art, les animaux se pressent nombreux à sa porte. Un grand peintre n'est pas celui qui montre la réalité, mais celui qui l'invente. Boniface réalise alors qu'il a toujours attendu Lucina...

Notre projet de classe pour l'année étant un voyage initiatique au coeur des cultures du monde, cet album sera parfait pour évoquer l'Afrique, les animaux... J'aimerais beaucoup que nous fassions des animaux à la façon de Boniface avec beaucoup de graphismes et de couleurs, j'adore!!!

Je vous présente deux exemples des illustrations de Justine Brax...

L'histoire:

Nani-Rosette est une vraie gourmande. Pour être certaine de manger sans être dérangée, elle s’isole au sommet d’un grand rocher. Mais malheur, ses fesses y restent collées. Sa mère accourt et découvre qu’elle est sur le rocher piège du terrible Agoulou Granfal, le grand dévoreur. Parviendra-t-elle à sauver sa fille ? Agoulou Granfal finira-t-il, grâce à ses ruses, par dévorer la pauvre Nani-Rosette ? 

Ce qui est particulièrement intéressant dans cet album, c'est que l'auteur propose quatre fins différentes dont l'une est seulement illustrée. Donc plusieurs exploitations sont possibles.

- Faire une lecture offerte aux enfants puis leur demander d'inventer une fin soit par écrit soit en l'illustrant.

- Les comparer ensuite à celles écrites par l'auteur.

- Rédiger la fin qui est seulement illustrée.

Cet album nous permet de découvrir la culture créole grâce aux illustrations d'abord puis avec ses expressions telles "Krik! Irak!", "Té fini on fwa" pour notre célèbre "Il était une fois", ses plats : un sombré ouassous, un bébélé, un matété de crabes,  une fricassée de chaton, un milan-fruit à pain, un féroce d'avocat, sa nature : un manguier, une bananeraie, une forêt de palétuviers, de campêches, de bambous.

On peut aussi s'amuser à écrire une recette inventée des plats proposés puis lire les vraies recettes ou inversement.

Cet album nous invite à débattre sur les notions de gourmandise, de partage, générosité, solidarité... 

L'histoire :

Babakunde est un homme puissant, le plus riche de la tribu. Il est tant occupé à gérer ses affaires qu’il n’a jamais le temps de se rendre auprès de ses amis quand ceux-ci perdent un être cher. Quand malheureusement, la Mort lui prend sa femme, il est malheureux de se retrouver seul devant son chagrin, ses amis ayant à faire de leur côté…

Babakunde va apprendre à ses dépens que l’on ne peut pas attendre des autres ce que l’on n'est pas prêt à donner soi-même. 

Ce joli conte africain emprunt de sagesse permet d'aborder en douceur les questions de l'amitié, l'altruisme, du pouvoir et du deuil. Plusieurs débats pourront être menés sur ces thèmes. 

On pourra débattre sur cette phrase qui prend l'allure d'une morale déclarée par le Grand Prêtre du village:

"L'argent est bon, Babakunde. Mais l'homme sera toujours meilleur, car il répond quand on l'appelle."

Un parallèle pourra être fait également avec l'album "Goulou Granfal" qui traite de la générosité.

Je tiens à souligner les illustrations chatoyantes de Mariona Cabassa qui contrastent avec la tristesse de l'histoire. 

Travailler sur la citoyenneté nous a tellement plu que nous avons décidé de poursuivre en élargissant les horizons grâce à un tour du monde.  Chaque enseignant abordera cette année le thème de la citoyenneté et du vivre ensemble en favorisant une ouverture sur les pays du monde et en suscitant un partage de cultures. Ce projet s'inscrit tout à fait dans une démarche pluridisciplinaire. Nous aimerions offrir aux enfants un parcours de découverte culturelle associé à des  pratiques artistiques théâtrales, vocales   (voix parlée et chantée) et plastiques avec une mise en scène.

Ainsi les enfants développeront leur sensibilité artistique et leurs capacités d'expression tout en acquérant des références culturelles.

Nous ne savons pas encore le texte que nous adapterons au théâtre mais avons plusieurs pistes... À suivre donc!

En fin d'année scolaire 2015, nous étions partis pour travailler sur le thème de la citoyenneté en prenant pour oeuvre maîtresse "Le Petit Prince".

Mais après la rentrée, Nicolas, notre intervenant en théâtre, nous a dit avoir bien réfléchi et préféré travailler sur "Alice au Pays des Merveilles", d'où notre changement en début d'année.

C'est pourquoi vous verrez beaucoup de productions autour du conte d'Alice et de la citoyenneté. Conte et citoyenneté sont deux thèmes qui ont très bien fonctionné ensemble. Je viens de me rendre compte que je n'avais pas posté le brainstorming corrigé.  Donc le voici, il s'intitulait " Petits Écoliers au Pays des Merveilles : un monde à réinventer".

Lundi, j'ai proposé à mes élèves de réaliser le fameux livret souvenirs. De nombreux collègues le proposent clé en main : chez Craie Hâtive, Val 10, la classe de Mallory, Charivari...

J'ai choisi que chacun crée le sien pour qu'il puisse le personnaliser ...

Nous avons réfléchi ensemble à tout ce qu'on pourrait y mettre, voici les propositions que nous avons retenues.

Pour le titre : Souvenirs, souvenirs de mon année de CM1

Ma maîtresse s'appelait...

Dans ma classe, on était ....: ....filles et ....garçons.

Dans la cour, j'aimais jouer avec .....

Je me suis fait de nouveaux amis : ....

Mon livre de lecture préféré  ... parce que ...

Ma matière préférée...... parce que....

Ma sortie préférée .... quand...

Mon meilleur/pire souvenir de l'année ...

Ensuite, chacun a réalisé son livret sur des feuilles format B5. À la fin, nous avons agrafé au centre, je vous propose d'en découvrir quelques uns finalisés.

Dans le cadre du Prix Littéraire et de notre cycle sur la protection de l'environnement, nous avons réalisé deux productions collectives.

L'album en question est Waluk présenté ici...

C'est Callisto qui a dessiné l'ours et Yann la banquise puis tous les autres élèves l'ont recouvert de produits de consommation.

Le pendant de ce panneau est une baleine recouverte de graffitis.

Tous les mots choisis sont sur le thème de la protection de l'environnement.

Un collègue a aussi travaillé sur cet album avec ses élèves. Voici les productions de quelques uns d'entre eux.